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Les mots pour le dire

10 août 2006

Serge Reggiani

Le_déjeuner_de_soleil_    hautparleur

Il y avait la porte bleue 
De la boulangerie
Et puis l'épicerie
Où un monsieur frileux
Comptait ses caramels                                       Serge_Reggini
Ensuite la ruelle
Tournait en escalier
A défaut de cahier
On écrivait au mur
Chacun son aventure
J'aimais une mineure
J'avais dix ans passé
Le coeur est effacé
Mais la flèche demeure

Mon enfance était là
C'était une merveille
Mais ce n'était déjà 
Qu'un déjeuner de soleil

Il y avait certains principes
Un vélo pour trois types
Mais jamais plus de sept 
Pour une cigarette
Quand le fils du bistro
Apportait du vermouth
On était toujours trop
Moi, j'étais bon au foot
Marco boxait pas mal
Mais le roi du lance-pierre
C'était quand même Albert
Et puis quand y'avait bal
A la salle des fêtes
Il mettait sa casquette

Mon enfance était là
C'était une merveille
Mais ce n'était déjà
Qu'un déjeuner de soleil

Assis sur le trottoir
Quand t'arrivais à l'heure
Tu pouvais voir le soir
La marchande de couleur
Quand elle enlevait ses bagues
Elle laissait la lumière
J'raconte pas des blagues
Monté sur les épaules
D'un espèce de grand drôle
J'ai même vu sa guêpière
Ses jambes jusqu'aux cheville
C'était un vingt-trois juin
Ça m'a coûté trois billes
Mais je n'regrette rien

Il y avait la porte bleue
De la boulangerie
Et puis l'épicerie
Où un monsieur frileux
Comptait ses caramels
Ensuite la ruelle
Tournait en escalier
Marc est mort à la guerre
Pas de nouvelles d'Albert
On n'amassait pas mousse
Mais on vivait en douce
Les heures sont passées
Le coeur est effacé
Mais la flèche demeure

Mon enfance était là
Déjeuner de soleil
Déjeuner de soleil
Mais c'était une merveille
Une merveille  

(paroles de Jean-Loup Dabadie)


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10 août 2006

Pierre Perret "La Veuve"

La_Veuve_   hautparleur

Pierre_Perret

Un soir d'été au cimetière
Ou le ciel était rouge et brun
Je l'ai vu faisant sa prière
Pour son pauvre mari défunt
Tout près de là genoux en terre
Sur mon épouse tant aimée
Je versais des larmes sincères
Imitant la veuve éplorée
Elle m'apparut un peu sauvage
Mais de gracieuse façon
Comme ces oiseaux de passage
Qui ne voient rien que l'horizon

Larmes taries prunelles sèches
Un ange vint nous annoncer
Que par une maligne flèche
Nos cœurs venaient d'être percés
Elle se jeta sur ma poitrine
Me serrant si fort dans ses bras
Que son corsage en soie de Chine
S'ouvrit en bouquet de lilas
Elle avait des seins de gitane
Et une bouche au dessin pur
Et sous la feuillée d'un platane
Ses doigts défirent ma ceinture

Elle ôta mes habits de toile
Et sur ma poitrine ardemment
Ses dents tracèrent des étoiles
Aux rouges couleurs des piments
Elle ménagea la tendre veuve
Ni ses baisers ni ses soupirs
J'étreignis tant cette amour neuve
Que l'on s'aima à en mourir
Je défie n'importe quel homme
D'oublier les mots qu'elle disait
Et je n'ai point connu de femme
Qui fit si bien ce qu'elle faisait

Je n'ai jamais revu cet ange
A la sève de taurillon
Qui fut pour moi le doux mélange
De Carmen et de Cendrillon
Mais de cette belle étrangère
Disant des mots d'amour gitan
Dans ce rustique cimetière
Je me souviens le cœur battant
Qu' à l'heure ou le soleil pardonne
A la lune d'être venue
J'ai tenu la grâce en personne
Qui partis comme elle est venue

7 août 2006

Cliquer sur le titre de la chanson pour en écouter un extrait.

Cliquer sur la photo pour aller sur le site "Henri Tachan"

On_n_retombe_jamais_en_enfance_  hautparleur

Henri_TachanParoles et musique: Henri Tachan

                                 
On n'retombe jamais en enfance,                                                                                                               
L'enfance, on l'a jamais quittée,
Ces vieux, qui vers l'hiver s'avancent,
Ont encore un pied dans l'été,
L'été de leurs grandes vacances,                                                                         
Où bourdonnent les champs de blé,
Où les longs cheveux de Laurence
S'envolaient au vent de juillet...300111674_1_

On n'retombe jamais en enfance,
L'enfance, je l'ai jamais quittée,
Mon vieil ours en peluche danse
Sous vos lampions d'absurdité,
Et tous mes chevaux de manège
Blancs, à la crinière argentée,
Galopent encore dans la neige
De mes noëls décapités...

On n'retombe jamais en enfance,
Ma douce, ma tiède, mon bébé,
Tous deux blottis dans le silence
De quelque berceau dérobé,
On se tête et on se balance,
Comme deux jumeaux nouveaux-nés,
Dans le jardinet de l'enfance,

Où on s'ra toujours jardiniers.

6 août 2006

Henri Tachan

Chanteur inclassable il a bousculé le monde du spectacle en dénonçant la connerie, l'hypocrisie avec un humour noir lucide qui a tant chatouillé les bien-pensants. Il chante l'armée, le clergé, les bourgeois, les médias, mais parle aussi de sentiments et d'émotion avec une tendresse qui nous touche.

Henri Tachan est absent des médias, la télévision l'ignore, certaines radios diffusent encore ses chansons mais elles sont rares. Pourtant sa voix, ses textes, ses musiques, sa tendresse, sa colère et sa gouaille nous le rendent familier et on ne peut plus contemporain dans nos préoccupations. Il faut dire que Tachan n'est pas à vendre, il est à écouter.

Serge Reggiani disait de lui : "J'aime Tachan, insolent, triomphant. Il cogne, il mord, il ravage, il saccage, il taille en pièces, il poignarde en plein cœur , Il aime ".

................ Je l'aime.

6 août 2006

Est-ce que ça vous plais ????

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